Risque Suicidaire Et Troubles Psychiques
30/01/14
Introduction La prise en charge psychiatrique a fortement évolué au cours des dernières décennies. Cette évolution est notamment due à l'utilisation de nouveaux traitements à partir des années 1950, tels que les neuroleptiques et les antipsychotiques. Ces évolutions ont permis de réduire le nombre d'hospitalisations et leur durée pour les personnes atteintes de troubles mentaux. Ces personnes ont néanmoins besoin d'être suivies au niveau médical et social à l'extérieur de l'hôpital. Des prises en charge alternatives diversifiées ont donc vu le jour. C'est notamment le cas des Hôpitaux de Jour, structure où j'effectue mon stage de deuxième année Assistant de Service Social (ASS). Cette structure, que je présenterai plus précisément par la suite, prend en charge des personnes concernées par des troubles mentaux et constitue une alternative à l'hospitalisation complète. Lors de l'accompagnement de ces personnes, l'équipe a constaté un taux élevé de tentatives de suicide, ainsi que de nombreuses récidives.
Le suicide ne peut s'expliquer par une cause unique mais résulte de la combinaison de plusieurs facteurs. Ainsi, les travaux de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) ont démontré que la présence d'une souffrance psychique ou de troubles mentaux est un facteur important dans le risque suicidaire.1 Le sociologue Emile Durkheim, dans son ouvrage Le Suicide : Étude de sociologie, définit le suicide comme « [...] tout cas de mort qui résulte directement ou indirectement d’un acte positif ou négatif, accompli par la victime elle même et qu’elle savait devoir produire ce résultat »2. La population que je rencontre au cours de mon stage, apparaît donc comme vulnérable face au risque suicidaire. C'est pourquoi j'ai choisi de mener mon expertise sur le risque suicidaire chez les personnes atteintes de troubles mentaux. Le territoire concerné est celui sur lequel