Risque sysémique
Les banques ne sont pas des entreprises comme les autres. Elles se différencient par leurs activités, l’influence exercée par les pouvoirs publics et la concentration d’un certain nombre de risques : opérationnels, bancaires et de gouvernance. Parmi ces risques, un seul peut, s’il est avéré, avoir des conséquences dramatiques sur l’ensemble du secteur bancaire et par prolongement, l’économie toute entière : il s’agit du risque systémique. Lors de la crise de fin 2008, ce risque était particulièrement surveillé et craint, notamment suite à la faillite de la banque Lehman Brothers aux Etats-Unis. Après avoir défini, dans une première partie, le risque systémique, nous verrons dans une seconde partie, comment l’intervention des pouvoirs publics peut prévenir ce risque.
I) Le risque systémique
Le terme « systémique » implique un changement d’échelle, une prise en considération globale du mécanisme et de ses causes, incluant l’environnement dans lequel il s’inscrit. Le risque systémique est la probabilité d’occurrence d’un dysfonctionnement paralysant l’ensemble du système financier dans une vaste zone ou dans le monde entier, par le biais des engagements croisés, première étape avant des faillites en chaîne. La conséquence serait l’effondrement du système financier.
Or, nous pourrons distinguer deux types de risques systémiques :
- le risque systémique au sens étroit (correspondant à la probabilité d’un choc idiosyncrastique) par exemple, la publication de mauvaises nouvelles ou d’une faillite d’une entreprise – à l’origine d’un phénomène de contagion avec des effets négatifs sur une ou plusieurs autres institutions financières ou marchés.
- le risque systémique au sens large correspondant à la probabilité d’un choc macroéconomique – publication d’information déclenchant un effet sur l’ensemble de l’économie – ayant des effets sur un nombre important d’institutions financières.
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