Risques opérationnels
Depuis le milieu de la dernière décennie, les connaissances en matière de risques de crédit et de risques de marché ont alimenté un large débat et ont fait l'objet de très nombreux travaux de recherche. Normalement, ces travaux auraient du contribuer à des progrès significatifs dans l'identification, la mesure et la gestion des risques au sein du système bancaire. Néanmoins, on ne peut éviter de s'interroger sur l'impact effectif de ces contributions, au vu d'événements récents qui ont exercé une influence déterminante sur la crise financière de 2008: d'une part, la crise des subprimes, d'autre part, les pratiques des agences de notation financière dont l'intervention est déterminante dans le processus de maîtrise des risques de crédit.
Cela étant, au cours de la même période, l'évolution des marchés financiers, caractérisée notamment par la globalisation des activités bancaires et par leur dérégulation, a rendu ces activités - et donc les profils de risque correspondants - de plus en plus complexes. Les régulateurs financiers se sont également rendu compte que les risques devenaient :
- de plus en plus difficiles à identifier du fait qu'ils étaient présents à tous les niveaux d'une organisation,
- de plus en plus difficiles à mesurer de par la conjonction de pertes directes et de pertes indirectes beaucoup plus délicates à quantifier,
- de plus en plus difficiles à gérer de par l'organisation de plus en plus transverse des métiers de la banque et de par les difficultés à bien maitriser les limites de leurs périmètres.
C'est en partie pour ces raisons que tant les régulateurs que les institutions bancaires ont mis en place des moyens pour identifier, mesurer et contrôler les risques opérationnels : des événements comme ceux qui se sont produits à New York en septembre 2001, ou encore la série de fraudes survenues dans des institutions bancaires (Société Générale, Barings, pour ne