Introduction :

La vie de Koltès et sa relation au théâtre : voir les photocopies distribuées : p. 36-42

-Koltès (adjectif qui lui correspond = « koltésien ») = 1948-1989 (mort du sida, qu'il a attrapé en 1983). La pièce RZ paraît de façon posthume en 1990 : véritable succès de scandale car repose sur un fait divers qui a défrayé la chronique en 1987 (tueur en série d'origine italienne, qui s'appelle Roberto Succo, avec un S. En changeant le S en Z, Koltès contribue à transformer le fait divers en mythe : voir analyses plus loin). Voir également le film de Cédric Kahn de 2001 : Roberto Succo, qui se concentre sur le véritable meurtrier (avec un s, cette fois, comme le véritable personnage). Le cinéaste retranscrit la réalité des faits, procède à une reconstitution rigoureuse des meurtres commis par RS alors que Koltès s'intéresse à la légende qui s'attache au personnage....
-RZ est la dernière pièce de Koltès, qui se sait en train de mourir. Importance donc de ce personnage déraciné de Z, toujours en mouvement : -il disparaît dans la première scène (scène d'exposition qui en fait est une scène d'absence, la où on attendait la présence du personnage principal. Voir ET faite en classe). Dans la dernière scène, il est seul sur scène et saute du toit... chute qui ressemble en fait à une apothéose divine. -il ne cesse de prendre la fuite, d'un tableau à l'autre, de laisser les gens (sa mère qu'il tue, la gamine qu'il délaisse, la dame élégante qu'il n'emmène pas avec lui, etc.). -importance des lieux mêmes : le métro, la gare... Lieu de passage, de mouvement vers un ailleurs. Exemple de la gare : synonyme même de départ, la gare figure un nouvel espace de fuite pour la cavale de Z, espace doublement symbolique. Pour un personnage qui erre perpétuellement, la gare symbolise tout d'abord la possibilité de s'échapper de la prison que constitue la société et d'aller vers une vie meilleure. A l'instar de Rimbaud, Z voit dans la gare la promesse d'un ailleurs