Rodolphe stadler
Rodolphe Stadler est marchand d’art , son métier consiste donc à considérer l’ art comme marchandise ; pour lui il faut que l’art plaise. Dans une première approche d’un tableau, il ne tente pas de trouver les intentions qui se cachent derrière , car les expliquer « détruit une bonne part du bonheur » Ainsi, Stadler se pose en partie contre l’histoire de l’art, dans le sens qu’elle est explicative et non contemplative. Stadler attend donc de l’art qu’il éblouisse, que sa force visuelle soit telle qu’il plaise tout de suite. Or, l’art n’est pas que du ressort de l’émotif : l’artiste tient aussi à faire passer un message, qu’il soit politique, philosophique ou simplement formel( mais dans le sens d’une forme significative , qui questionne la perception). C’est donc en quelques sorte oublier la pensée de l’auteur pour ne garder que la forme. Or, pas de forme sans idée ! Les deux sont profondément liées, et n’en conserver qu’une serait appauvrir profondément l’ensemble.
Stadler parle aussi d'une "présence hiératique, close sur elle-même". Ainsi, l'oeuvre d'art se doit d'être mystérieuse, et posséder sa signification propre et absolue. Quel meilleur exemple donner à cette définition que la Joconde, chef-d'oeuvre absolu de notre société occidentale, qui se caractérise notamment par son aspect mystérieux, étonnant, éblouissant! Rodolphe Stadler chercherait donc des tableaux, des oeuvres d'art qui relèvent du chef-d'oeuvre - intention que tout marchand d'art se doit d'avoir!
En conclusion, la vision que développe Rodolphe Stadler est bien celle d'un marchand d'art, cherchant