Roger tallon
Après des études d'ingénieur (1944-1950), il sera employé par Caterpillar-France et Dupont de Nemours. En 1953, il intègre Technès, le bureau d’études techniques et d’esthétique fondé en 1949 par Jacques Viénot, le père de l’esthétique industrielle, et Jean Parthenay. Rapidement promu au poste de directeur technique et artistique de l’agence, il en deviendra même directeur à la mort de Jacques Viénot en 1959.
Enseignant dès 1957 à l’École des arts appliqués de Paris, il met en place le premier cours de design en France. En 1963, il crée le département design de l'École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris.
Parmi les centaines de produits dont Roger Tallon et son équipe sont auteurs, citons une moto pour la marque Derny (le Taon est présenté en 1955 en 50, 65 et 70 cm³ puis commercialisé en 1957 en 125 cm³), des robots ménagers pour Peugeot, la caméra Sem Véronic 8 mm sans objectif apparent (1957), les tours Gallic 16 et 14 pour l’entreprise belge La Mondiale - une vraie révolution dans la machine-outil -, des tracteurs d’aéroports, des chariots élévateurs pour Fenwick, l’image graphique de Fenwick-Aviation, un projecteur de diapositives pour Kodak…
Consultant de la filiale Frigidaire de General Motors-États-Unis, Tallon dessine des réfrigérateurs et des machines à laver et crée le département design de l'entreprise américaine.
En 1966, le téléviseur portable Téléavia P111 est mis sur le marché contre l'avis de la direction de l'entreprise. Ce sera un bouleversement de l'architecture du téléviseur et un gros succès commercial : le Téléavia est un objet « culte ».
Un tel succès (le nom de Roger Tallon est même connu du public) remplit son carnet de commandes : arts de la table, mobilier, aménagement intérieur, lampes à réflecteurs pour l'allemand Erco, chaussures de ski pour Salomon, brosse à dents