Rohmer
Rohmer écrit ensuite pour différentes revues, et fonde La Gazette du cinéma où il fait la connaissance de Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, François Truffaut, ou encore Claude Chabrol — avec lequel il signe en 1957 un livre sur Alfred Hitchcock.
Ce groupe se dirige d'abord vers la critique, au sein des Cahiers du cinéma, dont Rohmer devient rédacteur en chef de 1957 à 1963. En 1963, il doit laisser sa place à Jacques Rivette4.
Ils vont rapidement fonder ce qui deviendra « la Nouvelle Vague ». En 1959 il réalise son premier long-métrage, Le Signe du lion, produit par Claude Chabrol5, un film à l'aspect très novateur (étonnant, pour l'époque, dans ses digressions et son sens du rythme lent), sorti sans grand succès trois ans plus tard. En 1963, Barbet Schroeder crée la société Les Films du Losange, qui produira la majorité de ses films (les trois derniers long métrages seront produits par La Compagnie Éric Rohmer).
La même année, il entame un cycle de six films baptisé Contes Moraux. Ce sont des intrigues sentimentales sur des thèmes chers au cinéaste (l'amour et le hasard, le destin), sur un canevas commun : le choix de la femme, la tentation de l'infidélité puis le retour vers l'élue. Son style fera aussi sa marque, entre profondeur, raffinement et légèreté. Les dialogues y sont souvent sophistiqués et très littéraires. Sa direction d'acteur est assez épurée et sa mise en scène simple et efficace. Ma nuit chez Maud (1969) et Le Genou de Claire (1970, Prix Louis-Delluc) sont particulièrement remarqués.
À noter que pour des raisons de production, le troisième conte, Ma nuit chez Maud, fut tourné en 1969 après le quatrième La Collectionneuse en 1967.
Les Comédies et Proverbes forment le deuxième grand cycle, où chaque film illustre à sa manière une phrase tirée de la sagesse populaire, inventée pour les besoins de la