Le Roi Lear (1606) Shakespeare (1564 - 1616)

I, 1. La salle du trône dans le palais du roi Lear. Gloucester présente à Kent son fils bâtard, Edmond. Lear organise un «concours» où il demande à ses filles se faire ses louanges, en échange elles reçoivent en héritage un morceau du royaume. Gonéril et Régane se prêtent au jeu, mais Cordélia -qui était pourtant jusque là la fille favorite de son père, sincère, refuse de se répandre en paroles flatteuses et vides. Lear, outré, la répudie sur le champ, et envoie aussi en exil Kent qui a voulu intercéder en faveur du bon sens. Le duc de Bourgogne refuse d’épouser Cordélia sans dote, mais le roi de France voit dans son honnêteté sa vraie valeur et prend sa main sur le champ. Une fois les rois partis, Gonéril et Régane s’échangent des propos plein de méfiance quant au caractère versatile de leur père. Elles ont peur d’avoir à subir d’aussi fâcheux revers que Kent ou Cordélia si la vieillesse lui fait à nouveau subir des emportements aussi excentriques.

I, 2. Le château du comte de Gloucester. Edmond en aparté annonce son plan de ravir son héritage à Edgar -de se venger de sa naissance de bâtard. Il fait semblant de dissimuler une lettre qu’Edgar lui aurait écrite à Gloucester, et fait semblant de défendre Edgar tout du long alors que la lettre prétend qu’Edgar veuille usurper le trône de son père. De nouveau seul, il moque les rengaines de son père contre le ciel : c’est si facile d’accuser les astres pour les malheurs que les hommes causent eux-mêmes. Il dit ensuite à Edgar que quelqu’un a courroucé le roi en sa défaveur, et l’enjoint de l’attendre chez lui (Edmond), armé, jusqu’à ce qu’il vienne le chercher pour résoudre l’affaire.

I, 3. Le palais du duc d’Albany. Gonéril dit à son serviteur de moins bien traiter son père, dont les exigences et les réprimandent à toute heure son pour elle bien agaçantes. «Un vieillard fainéant qui voudrait encore garder les prérogatives qu’il a