Romain gary, l’écrivain aux multiples vies
Pour parvenir à prendre toute la mesure de la richesse de cet homme, qui se voulait un être profondément libre, il faut se plonger dans ses ouvrages autobiographiques, où fiction et réalité se côtoient et parfois se confondent : la Promesse de l’aube (1960), Chien blanc (1970), La nuit sera calme (1974), Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable (1976) ou encore Clair de femme (1977). Né Roman Kacew en Lituanie en 1914, le personnage de Romain Gary est aussi multiple que la diversité de ses quêtes : poursuite du bonheur (les Couleurs du jour), du personnage et du roman (Pour Sganarelle), de l’impossible (la Promesse de l’aube), d’une authenticité (les Enchanteurs), ou encore d’une légende imaginaire (les Trésors de la mer Rouge). Concernant son suicide, l’auteur met en garde la presse d’y voir quelque relation avec la mort de Jean Seberg, un an plus tôt. Il explique au contraire que la clé de son acte réside dans le titre même d’un de ses ouvrages autobiographiques : La nuit sera