Roman amour
:: Presse alternative : la gratuité coûte cher! ::
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Alors que les empires médiatiques figurent aujourd’hui à la Bourse, les journaux alternatifs ont du mal à garder la tête hors de l’eau. Face à leur éternelle quête de financement, les publicitaires demeurent leur seule bouée de sauvetage.
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La presse alternative s’est toujours démarquée par ses prises de position et son militantisme. Elle représente, depuis toujours, la voix de la population en marge. Selon l’étude Regards croisés sur la presse alternative au Québec , réalisée en 2001 sous la direction du sociologue Jean-Marc Fontan, la presse alternative possède une définition assez confuse. « Cette presse est porteuse d’un projet et d’une finalité sociale ou politique avant d’être économique ». Cette originalité dans l’information attire un lectorat désirant s’informer autrement. Comme le mentionne Audrey Côté, rédactrice en chef de l’Itinéraire, le seul journal de rue à Montréal : « Nous avons un tirage de 20 000 copies qui confirme que les gens sont intéressés à s’informer de façon différente. Ils veulent lire l’actualité avec un regard social ». L’Itinéraire a d’ailleurs demandé, en 1997, aux chercheurs de l’UQAM d’effectuer une étude démographique pour connaître les caractéristiques principales de leur lectorat. Les résultats parlent d’eux-mêmes et ils sont relativement surprenants pour un journal de rue.
Les lecteurs de l’Itinéraire ont le souci de servir une cause sociale en achetant leur journal. Ils savent très bien que la moitié de l’argent ramassé servira à aider un homme ou une femme dans son cheminement vers une réintégration sociale et que l’autre moitié aide à la survie financière du journal.
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:: AMPQ Magazine :: Médias imprimés - juin 2005
:: Sacré financement! ::
Les journaux universitaires font également face aux problèmes chroniques de financement. Sous-financés par les subventions des gouvernements, ils