Roman
Comment enseigner La Bête humaine d’Emile Zola dans le contexte d’un cours sur le roman français du XIXe siècle Thea van Til Rusthoven Redeemer University College
L'enseignement de La Bête humaine s'inscrit dans le cadre de notre cours Français 341 qui ne traite que quatre romans: René de Chateaubriand – deux classes de 75 minutes, La Petite Fadette de Sand – trois classes, Madame Bovary de Flaubert – dix classes, et La Bête humaine – sept à huit classes. Ce cours se 1 compose d'habitude de 13 étudiants majoritairement anglophones, en 3e ou en 4e année universitaire en Ontario; c'est leur sixième cours semestriel de français après l'école secondaire. On consacre beaucoup de temps aux romans de Flaubert et de Zola afin de les enseigner d’une façon assez approfondie pour que chaque étudiant qui se spécialise en français puisse comprendre la complexité de deux auteurs importants du XIXe siècle. On veut aussi montrer les savoirs divers nécessaires à bien lire un roman zolien: anthropologie, art, géométrie, histoire, philosophie, psychologie, etc. Mon introduction à La Bête humaine aborde le Second Empire, Darwin, Marx, des idées contemporaines sur l’hérédité, l'Affaire Dreyfus (illustrée avec une copie numérotée de « J'accuse »), et un peu de la biographie de Zola. Dans leur livret de cours (« course-pack ») les étudiants trouvent mes notes sur la théorie descriptive, les passages suggérés pour une explication de texte (voir Appendice A), et mon lexique – majoritairement français-français-- pour les 78 premières pages du roman. Ce lexique sert à lancer plus vite les étudiants dans la lecture du roman, lecture qui commence toujours comme un train quittant laborieusement la gare pour ensuite s'accélérer. Le livret de cours inclut aussi deux pages de questions pour susciter une bonne explication de texte (Appendice B) et une page d'instructions pour faire l'exposé (Appendice C). Au