Roman
LA SOLITUDE DU VAINQUEUR
Traduit du portugais (Brésil) par Françoise Marchand Sauvagnargues
Flammarion
DU MÊME AUTEUR
L’Alchimiste, Éditions Anne Carrière, 1994 Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j’ai pleuré, Éditions Anne Carrière, 1995 Le Pèlerin de Compostelle, Éditions Anne Carrière, 1996 La Cinquième Montagne, Éditions Anne Carrière, 1998 Manuel du guerrier de la lumière, Éditions Anne Carrière, 1998 Conversations avec Paolo Coelho, Éditions Anne Carrière, 1999 Le Démon et mademoiselle Prym, Éditions Anne Carrière, 2001 Onze minutes, Éditions Anne Carrière, 2003 Maktub, Éditions Anne Carrière, 2004 Le Zahir, Flammarion, 2005 Comme le Fleuve qui coule, Flammarion, 2006 La Sorcière de Portobello, Flammarion, 2007
Pour N. D. P., rencontrée sur Terre pour montrer le chemin du Bon Combat
Avant-propos
L’un des thèmes récurrents de mes livres est qu’il est important de payer le prix de ses rêves. Mais dans quelle mesure nos rêves peuvent-ils être manipulés ? Nous vivons depuis ces dernières décennies au sein d’une culture qui a privilégié notoriété, richesse et pouvoir, et la plupart des gens ont été portés à croire que c’étaient là les vraies valeurs auxquelles il fallait se conformer. Ce que nous ignorons, c’est que, en coulisse, ceux qui tirent les ficelles demeurent anonymes. Ils savent que le véritable pouvoir est celui qui ne se voit pas. Et puis, il est trop tard, et on est piégé. Ce livre parle de ce piège. Dans « La solitude du vainqueur », trois des quatre principaux personnages voient leurs rêves manipulés : Igor, le millionnaire russe, qui pense avoir le droit de tuer si c’est pour la bonne cause, éviter la souffrance d’un être, par exemple, où s’attirer de nouveau les faveurs de la femme qu’il aime. Hamid, le magnat de la mode, qui a démarré avec les meilleures intentions, jusqu’à ce qu’il soit rattrapé par le système qu’il tentait d’utiliser. Gabriela, qui, comme la plupart des gens de nos jours,