Rome
Rome était jusqu’en -27 une République fondée sur un Sénat, puis un régime personnel qui compose avec un Sénat remodelé, que l’on appelle empire et que les Romains appelaient principat (pouvoir au princeps, le 1er des citoyens). L’imperator (chef de guerre, dépositaire de l’autorité) est aussi augustus (doté d’une mission divine, avec la charge de grand pontife). Sous la République les assemblées populaires de citoyens les comices avaient un grand pouvoir, qu’elles perdent sous l’empire puisqu’elles ne font qu’enregistrer les magistrats qu’on leur propose. L’empereur contrôle l’accès au Sénat, auquel on accède lorsque l’on a suivi le cursus honorum
Rome est une société inégalitaire fondée sur des discriminations de richesses. Elle distingue les humiliores (la plèbe) des honestiores (les plus riches) parmi lesquels deux ordres où sont puisés les hauts magistrats et les administrateurs : l’ordre équestre (à partir d’une fortune de400 000 sesterces) et l’ordre sénatorial (à partir d’une fortune d’un million de sesterces). La plèbe est réduite au rang de figurant. Il existe donc une élite de la fortune.
A Rome, tous ceux qui sont prêts à servir l’empereur peuvent être citoyens, et tout étranger peut devenir citoyen. La citoyenneté est ouverte, elle porte vers l’universalité et contrairement à celle d’Athènes n’est pas attachée à un territoire étroit qui est celui de la cité.
A Rome, l’extension de la citoyenneté par l’édit de Caracalla (212) à tous les hommes libres de l’empire porte sans doute à 1 million le nombre de citoyens, dont 300 000 à Rome (soit un petit tiers de la population). Cette