Romy
Les caprices de la mode par Montesquieu
Lettre 99
« Je trouve les caprices de la mode, chez les Français étonnants » est une phrase provenant de l'extrait du roman épistolaire Les Lettres persanes rédigé par Montesquieu. Il a été publié en 1721, sous la régence de Philippe d'Orléans où il régnait une certaine atmosphère de frivolité.
Montesquieu est un philosophe des Lumières, il décrit dans son roman, sous la forme de lettres, le voyage en Europe de 1711 à 1721,surtout en France, de Rica et Usbek.
Ici on présente la 99em lettre où Rica écrit à Rhédi, un autre compagnon d'Orient qui a quitté son pays. Rica écrit cette lettre en 1717 et y décrit la fascination des femmes pour la mode.
Mais quel est donc l'enjeu d'un tel texte ? Nous analyserons pour ceci, les indices de la lettre puisque ce roman est sous forme de lettres permettant de faire passer un message, puis les indices de la satire, qui est un artifice de Montesquieu pour plaire aux lecteurs et les intéresser. Dans un dernier temps, il faudra analyser les critiques exprimées dans cette lettre, envers les femmes donc le roi.
I – La lettre
La lettre présente quelques caractéristiques comme son entête qui présente l'émetteur Rica et le destinataire Rhédi.
Ensuite on peut relever la présence d'indices grammaticaux. Notamment des pronoms personnels sujets et déterminants possessifs de la 1er personne du singulier « Je » « me » « ma » « mon »... . En grosse quantité, néanmoins dans les autres paragraphes il n'en a que très peu. On passe de « je »à « on », le narrateur généralise ses propos et permet de rendre crédible ses propos.
Rica pour parler à Rhédi utilise le tutoiement, on sent une certaine amitié et donc une confiance.
La deuxième personne du singulier « te » « tu » permet à Rica de ne pas cacher ses critiques puisqu'il sait que son ami ne le trahira pas.
Après,on s'aperçoit d'une double énonciation, un artifice souvent utilisé des philosophes des Lumières pour