Ronsard et la musique
Jean Vignes nous a tout d’abord rappelé le rôle joué par les évêques de Meaux : Briçonnet, grand ami de Marguerite de Navarre puis Bossuet, dans l’histoire de la littérature et de la diffusion des idées religieuses. Au XVIème siècle Meaux a même été un point de départ du courant évangélique. Jean Vignes a divisé sa conférence en trois parties, la première sur l’amour de Ronsard pour la musique, la seconde sur la présence de la musique dans son recueil Les Amours et enfin la dernière sur la mise en musique de ses poèmes. La relation entre la musique et la poésie existait déjà depuis l’Antiquité, bien avant Ronsard donc, même au Moyen Age avec les troubadours. On dit que Ronsard est un poète « lyrique », c’est à dire qu’il se sert de sa poésie pour exprimer sa sensibilité. Cependant au XVIème le lyrisme a un sens différent, plus proche de son sens premier : accompagné de la lyre, instrument à archet, ancêtre de la viole. Quand Ronsard dit, dans sa préface des Odes « quand tu m’appelleras le premier auteur lyrique français » c’est donc qu’il considère que sa poésie est faite pour être chantée.
L’amour de Ronsard pour la musique
Ronsard publie en 1550 les Odes, sa première œuvre. En grec « ode » signifie le chant. Ronsard veut ainsi faire revenir l’usage de la lyre, qu’il considère comme le seul instrument qui « doit et peut animer les vers, et leur donner le juste poids de leur gravité » (préface des odes). Un peu plus tard l’un de ses amis va publier l’un de ses poèmes des Odes accompagné de partitions. Peu après cette