Ronsard marie qui voudrait....
Ronsard est un poète du XVI ème siècle qui a été influencé comme tous ceux de son époque par l’auteur poète italien Pétrarque, inventeur du sonnet. Ronsard a été célèbre en son temps pour avoir été adepte de l’épicurisme, « prince des poètes, et poète des princes » disait t’on de lui. Il ré inventa la poésie avec son ami Joachim du Bellay, en fondant la Pléiade qui à travers la poésie lyrique développe les thèmes de la nature et de l ‘amour, associée à des références gréco-latine, pour en quelque sorte dépoussiérer le genre, et faire de Marot « un ancien » du genre poétique.
Il connut la gloire de son vivant, puis fut oublié pour être redécouvert par les Romantiques au XIX ème siècle
Etudions de plus près ce poème
C’est donc un sonnet, composé de deux quatrains et de deux tercets.
Ces vers comportent douze syllabes, ce sont des alexandrins, les rimes sont embrassées de type (abba) pour les quatrains et (ccd), (eed) pour les tercets ;
Elles alternent pour les quatrains, les rimes masculines, féminines, féminines, masculines.
Et pour les tercets, féminines, féminines, masculines.
Les rimes sont riches elles comportent au moins trois phonèmes communs : vers 2 « Marie », vers 3 « prie » ; vers 11 « passer », vers 14 « trépasser ».
Dans ce poème Ronsard passe du futur d’une situation personnelle, à un présent de vérité générale, pour retourner à un sentiment personnel. C’est à dire que le poète essaye d’abord de séduire Marie en la persuadant, qu’elle est l’être aimé, qu’elle en sera convaincue, par des phrases impératives « aimez moi donc » vers 2, et des supplications vers 5 « s’il vous plait » ;
Dans le premier quatrain, Ronsard demande à Marie de l’aimer, les allitérations en « m » sont au nombre de huit ce qui renforce le sentiment d’amour du poète, et le prénom de la bien –aimée est écrit trois fois, (anaphores), dont une en anagramme, ce qui dans l’antiquité était un