Ronsard "si c'est aimer"
> Pourquoi le poète se résigne-t-il à souffrir plutôt qu'à avouer son amour à la femme qu'il aime ?
1/ L'expression du « mal d'amour »
A- Les symptômes de sa maladie :
- Champs lexicale de la maladie : « me nuit », « souffrir beaucoup de mal », « pleurer », « une langueur extrême », « fièvre », « mon mal », « furieux », « mon mal est fatal », « muette ».
- Différents stades contradictoires de la maladies : « front joyeux »/ « langueur extrême », « chaud »/ «froid », « me taire »/ «crier merci », « dit »/ « muette » → Antithèses.
- Procédés d'amplification :
Gravité de ce mal : « mal » 3fois (v.7;12;15), « beaucoup » 2 fois (v.7)
Anaphore : « si c'est aimer » 3 fois en début de strophe (v.1;5;9)
Accumulation de verbes à l'infinitif « rêver, songer, penser »
Adjectifs hyperbolique « fatal », « furieux » ; « extrême »
Bilan : Ronsard exprime très précisément les symptômes du mal qui le ronge, par contre il ne parle presque pas de la dame qui est à l'origine de cette souffrance comme s'il pense qu'elle était beaucoup trop bien pour lui et qu'il préférait la considérer comme une Déesse plutôt que comme une simple personne.
B- L'idéalisation de la femme aimée :
- Champs lexicale de la religion : « adorer et sentir », « confesser », « crier merci »
- Distance et respect : « madame » + vouvoiement
- Le poète se met en retrait : le pronom personnel « je » n’apparaît que 2 fois en fin de poème
Bilan : La femme aimer paraît