Ronsard, sonnets pour helene, "quand vous serez bien vieille", lecture analytique
1. Projection dans un futur sinistre
• Projection dans le futur : futur de l’indicatif ; pronoms personnels 1ère et 2ème du sg, mêmes protagonistes que dans le présent de Ronsard.
• Mort du poète, situation préférable : vie après la mort, image lyrique (Enfers antiques, « ombres myrteux »), soulagement (« je prendrai mon repos »).
• Vieillesse de l’aimée : stéréotype de la grand-mère (position : « vieille accroupie », « auprès du feu ») ; chp lexical de la fin (« vieille », « soir »), de l’extinction (« chandelle » dont la flamme vacille ; « foyer », feu sans flammes, braises) = métaphore de la fin de la vie ; allusion aux Parques (« dévidant et filant ») ; insistance âge (répétition « vieillesse », début et fin du poème).
• => épicurisme, philosophie : acceptation de la mort ; mais épicurisme = profiter de la Nature grâce à ses sens, donc quand les sens se délitent (la vieillesse), la vie devient insupportable, d’où la peur de Ronsard pour la vieillesse (il a 54 ans quand il écrit ce texte). 2. Nostalgie, seul recours et seule occupation
• Regret : « amour » de Ronsard et « dédain » de l’aimée, parallélisme avec les pronoms possessifs, v12 ; discours direct, imparfait de l’indicatif donc temps lointain et révolu, style simple et oral, v4. II. Possibilité de mettre le temps en défaut 1. Lutter contre le temps grâce à l’Art (ici, la poésie)
• Immortalité du poète : chp lexical musique, poésie ; accumulation de participes présents v2 et 3, d’où assonance en [an] -> équivalent présent de vérité générale (+/-) ; évocation de Ronsard par lui-même, répétition de son nom v. 4 et 7, positions remarquables, soit en début de vers puis à la césure ; célébrité jusqu’auprès de la servante, antithèse « sommeillant »/« réveillant », tournure en négation qui marque l’absence d’exception, v5 à 7.
• Immortalité de l’aimée : chp lexical de l’adoration, de la célébration, d’où bien-aimée = déesse qui a un culte ; v8, « louange