«Soit que son or se crêpe lentement»
Ce poème de Ronsard est entièrement dédié à la beauté elle-même. Tout d’abord, il est question des magnifiques cheveux de la fille. Par de riches illustrations, Pierre de Ronsard met l’accent sur la couleur et la forme de ses cheveux. Il débute son texte par un parallélisme qui répète les mots «soit que». Ces mots qui reviennent aussi plus loin dans le texte invitent déjà en début de poème à imaginer, car ils apportent plusieurs alternatives quant aux coiffures, toutes aussi magnifiques les unes des autres, de la demoiselle. Un double sens est ensuite évoqué par la métaphore comparant les cheveux blonds de la fille à de l’or. D’abord l’or a une couleur semblable au blond, mais aussi l’or est précieux et Ronsard accorde une valeur certaine aux cheveux de cette fille. Des verbes comme vaguer, nager et vagabonder, placés tout au long de la strophe, font référence soit par le sens ou soit par la sonorité, au thème de l’eau, qui rappelle la douceur et la fluidité des mouvements de ses cheveux. Aussi, l’adverbe «folâtrement» en fin de quatrième vers ajoute un côté doux et léger aux mouvements.
Lors du deuxième quatrain, notre attention est tournée vers les parures que la fille porte à ses cheveux. Ronsard commence par décrire les parures que porte la jeune fille et il exprime finalement son émotion à la fin de la strophe, indiquant de belle façon son bonheur à admirer la belle fille. Pour débuter la strophe, c’est le parallélisme des premières lignes qui est repris. Il illustre une autre possibilité quant à la coiffure de la fille, cette possibilité étant les décorations. À la ligne 5, on remarque le mot «Illustré», en latin ce mot signifie éclairé, il est utilisé en ce texte pour faire référence à la brillance et la clarté des cheveux de la fille. En fin de cette même ligne le côté précieux des cheveux de la fille est aussi rappelé par le mot «richement». Plusieurs rubis et plusieurs perles sont placés dans les cheveux de