Chapitre 1 : La cohérence dès l’enfance. Le premier chapitre porte sur ses souvenirs d’enfance, Geneviève Bridel interroge Rosette Poletti sur ses choix et orientations durant cette période. Rosette Poletti explique avoir été l’aînée d’une famille de trois enfants. Elle raconte qu’en réalité, il y avait toujours plus de monde dans sa maison car durant la période de guerre, sa mère hébergeait, chez elle et dans d’autres familles, des enfants d’origine allemande et italienne arrivant par des convois organisés par la Croix Rouge. Sa mère était la présidente de la section des Samaritains d’Yverdon-les-bains (association dont le but est d’aider son prochain). Pour sa maman, il était naturel d’accueillir ces enfants car elle aimait les autres, elle faisait de son foyer, une maison ouverte. Le père de Rosette Poletti était d’accord avec sa femme sur le fait d’accueillir d’autres enfants, ils partageaient les mêmes valeurs. Rosette Poletti aimait être entourée de tous ces enfants car selon elle, ils faisaient partie de son identité. Elle raconte que son père n’était pas souvent présent, qu’il avait suivi une formation et avait obtenu une maîtrise fédérale d’installateur électricien. De plus, il était président de la commission sociale de l’Eglise libre du Canton de Vaud et d’une grande chorale. Sa maman est décédée à l’âge de 77 ans suite à une crise cardiaque brutale et son papa est décédé à l’âge de 93 ans. Ses parents échangeaient leurs idées sur la marche du monde tout en respectant le point de vue de l’autre. Son père avait une sensibilité socialiste et sa mère prenait le parti radical vaudois dont elle revendiquait la liberté de pensée et d’expression. Elle s’est d’ailleurs inscrite sur la liste des femmes radicales candidates au Grand Conseil (1971) mais n’a pas été élue. Rosette Poletti se remémore de l’absence de son père à cause de la guerre. Sa mère a du travailler et la grand mère maternelle a gardé