Rougon-macquart
Plan :
Introduction rédigée
En s'opposant à la perception de l'homme classique et à la dualité de la chair et de l'esprit attribué au mouvement romantique, le naturalisme entend substituer la nature humaine dans toute sa complexité. Zola anime et illustre le courant naturaliste avec la fresque des Rougon Macquart et si Thérèse Raquin n'appartient pas à ce cycle, la préface de la deuxième édition fait de ce roman une application naturaliste. L'œuvre de Zola a été l'objet de critiques très violentes en son temps et les attaques pour pornographie ont obligé le romancier à expliquer sa théorie. Jules Lemaître a alors qualifié les Rougon Macquart d' " épopée pessimiste de l'animalité humaine ". Ce critique envisage ainsi la fresque des Rougon Macquart sur le mode épique, c'est à dire sous un jour valorisant et glorieux, les personnages zoliens devenant des êtres aux dimensions universelles dont les parcours sont les images fondatrices de l'homme de ce siècle. Il peut alors paraître paradoxal d'utiliser le terme d'épopée, dont la connotation positive n'échappe à personne, pour le déterminer par l'adjectif pessimiste et le groupe nominal animalité humaine qui évoque l'obscur aspect de l'homme. Certes, le caractère noir voire dramatique des romans zoliens semble être nié. Peu d'espoir pour les acteurs, que l'auteur pense entièrement déterminés par l'hérédité et le milieu. Ainsi ce que le naturalisme met en évidence relève de l'animalité humaine. Cependant la formule de Lemaître inscrit l'œuvre de Zola dans un champ littéraire traditionnel où seul le sujet est nouveau ; or, le courant naturaliste a une volonté novatrice tant du point de vue esthétique que concernant les finalités du roman. Zola a sans doute une ambition sociale et politique pour