Rousseau plan "sapajou"
Jean-Jacques Rousseau commence à rédiger Les Confessions à partir de 1763, à la demande initiale de son éditeur hollandais. Les Confessions retracent l’histoire de sa vie, dans un contexte bien particulier : en effet, l’œuvre précédente de l’auteur, l’Emile, vient d’être bannie et Jean-Jacques Rousseau est la cible de nombreux détracteurs dont Voltaire. C’est donc dans le but de justifier ses actes qu’il entreprend de rédiger son autobiographie, qui ne sera publiée, selon sa propre volonté, qu’à titre posthume. Dans l’extrait présenté, il fait le portrait du magistrat Simon, qu’il côtoie à Annecy alors qu’il a 18 ans, qu’il ne travaille pas et qu’il cherche à se faire une place au sein de la société. Au premier abord, il est difficile de qualifier ce portrait de péjoratif ou mélioratif. Par conséquent, nous nous interrogeons sur la façon qu’utilise Rousseau de dresser un portrait contrasté du magistrat Simon. Tout d’abord, nous verrons en quoi ce texte est une véritable caricature sarcastique puis comment celle-ci est atténuée pour laisser apparaître une vive admiration de l’auteur envers Simon.
I. Une caricature sarcastique
A) Comment la description permet-elle une image aussi exagérée du magistrat Simon ?
- vocabulaire péjoratif : « elles posaient de biais » (l 6-7), « désagréable » (l 19) ou encore « disgracié » (l 49) - figures d’amplification avec, par exemple, l’hyperbole « le juge-mage Simon n’avait assurément pas deux pieds de haut » (l 4-5) - figures d’analogie dépréciatives telles que la comparaison « il devait paraître une sauterelle quand il était nu » (l 9-10) qui dresse un bestiaire péjoratif typique du blâme
( Nous trouvons donc un portrait peu flatteur, même exagéré, ce qui permet d’affirmer que Rousseau fait du portrait de Simon une caricature très sarcastique.
B) Comment l’anecdote qui est racontée participe-t-elle à la caricature qui est faite du magistrat ?
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