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Les moeurs des cannibales peuvent être analysées sous plusieurs facettes. Pour eux, la fierté est d'une importance primordiale. Après leurs combats sanglants menés à l'aide d'épées pointues et d'arcs, le vainqueur ramène la dépouille de son adversaire chez lui. Cet aspect témoigne de leurs sentiments de vengeance qu'ils éprouvent face à leurs adversaires. L'extrait qui suit montre le sentiment de fierté qui caractérise le comportement du cannibale : ''Chacun rapporte, en trophée personnel, la tête de l'ennemi qu'il a tué, et l'attache à l'entrée de son logis'' (l.6).Le barbare voit sa propre victoire d'une manière gratifiante et glorifiante. Le fait qu'il envoie des morceaux cuits de prisonnier à ses confrères absents en guise de présents souligne une fois de plus son sentiment de revanche qu'il aime savourer. De plus, les mangeurs de chair ont plusieurs rituels pour exprimer leurs émotions face à leurs prisonniers. Pour manifester leur vengeance, les cannibales exercent un rite sacré à travers lequel ils martyrisent les détenus. Lors de celui-ci, les détenus sont d'abord traités d'une manière acceptable. Par la suite, les tortures commencent. Ils attachent le prisonnier à deux cordes, une tenue par le possesseur et l'autre par son confrère le plus aimé. Ensemble ils coupent les bras de coups d'épée sanglants. La coutume est d'accrocher la tête du séquestré au-dessus de leurs petites cabanes. En présence de la tribu, ils démembrent les corps ensanglantés et le mangent comme un souper de Noel en famille. Montaigne mentionne :''Cela fait, ils le rôtissent, ils en mangent ensemble '' (l.14).Ce rituel n'est pas seulement un festin. En effet, ils ont l'habitude de faire cela pour rituel et pour se venger de ceux - ci. Bref, les cannibales sont fiers de leurs rites et moeurs traditionnels.