Rrose sélavy, robert desnos
|Rrose Sélavy est un personnage fictif créé par le peintre français Marcel Duchamp en 1920. Son nom apparaît pour la première fois sur une œuvre d'art, |
|Fre(n)sh Wi(n)dow, modèle réduit de fenêtre à la française (fresh widow = veuve fraîche en anglais). Le nom de Rrose, qui ne prend alors qu'un seul r, est |
|inscrit en signature sur la tablette. Elle figure ensuite dans une série de photographies réalisées par Man Ray, où Duchamp pose travesti en femme, maquillé |
|et chapeauté. Le nom choisi évoque la phrase « Éros, c'est la vie ». Duchamp affirme également qu'il choisit le nom « Sélavy » pour sa sonorité juive (in |
|Duchamp du signe). Le double r initial évoque, lui, le double l initial de certains noms gallois, comme « Lloyd ». Duchamp signe également du nom de Rrose |
|Sélavy une série d'étranges calembours, par exemple : « Conseil d'hygiène intime : il faut mettre la moelle de l'épée dans le poil de l'aimée. » |
|A partir de 1922, Robert Desnos reprend le personnage à son compte lors des séances de sommeil hypnotique qu'il pratique alors avec le groupe surréaliste et |
|invente des aphorismes souvent en forme de contrepets approximatifs, poétiques et érotiques : « Suivrez-vous Rrose Sélavy au pays des nombres décimaux où il |
|n'y a décombres ni maux ? », « Rrose Sélavy affichera-t-elle longtemps au cadran des astres le cadastre des ans? », « Nos peines sont des peignes de givre |
|dans des cheveux ivres. »... Une partie de ces aphorismes sera reprise dans le recueil Corps et biens (1930), où ils apparaissent sous forme numérotée. Dans |
|l'aphorisme numéro 13, Desnos reconnaît, pour qui sait lire, sa dette envers le père de Rrose : « Rrose Sélavy connaît bien le marchand du sel. » |
« Poème constitué d’un ensemble de petites formules qui sont numérotés et où il y a des sous parties. Réponse à la question : « Pourquoi peut-on parler de rigueur mathématique ? » Même signe