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Ma bohème
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Voyageur contemplant une mer de nuages , Friedrich
L’adjectif qualificatif « libertaire » est illustratif de ce poème. Une personne libertaire est partisane d'une liberté absolue.
En effet, on voit dans ce poème que le narrateur cherche à s’évader, qu’il est à l’affut d’une immensité idéale. Par exemple, on voit dans le poème de nombreux termes évoquant le départ, l’affranchissement des contraintes et l’errance, tels que : « je m'en allais (vers 1) ; poches crevées (vers 1) ; j'allais (vers 3) ; ma course (vers 6) ; au bord des routes (vers 9) ». L’idée de liberté est bel et bien mise en avant et montre que le narrateur est un poète-voyageur qui fuit la société pour traverser la nature.
De plus, on voit que pour le narrateur, la liberté est indissociable de la notion de bonheur car ce poème exprime les bienfaits d'être au contact d'une nature complice et la liberté des sensations. Cela est illustré, par exemple, par le fait qu’il soit « assis au bord des routes », en ces « bons soirs » où les « gouttes de rosée » coulaient sur son front « comme un vin de vigueur » (vers 9-10-11). On voit qu’à cet instant, son bonheur est maximal et que sa complicité avec la nature lui procure une grande