Russie, liberté de la presse
Malgré la chute de l’URSS en 1991, la Russie joue toujours un rôle de premier plan sur la scène internationale. Considérée comme l’une des plus grandes puissances au monde, elle fait partie du G8, groupe informel. En effet, le 27 septembre dernier, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, et son homologue américain John Kerry, ont trouvé une solution afin d’éviter l’intervention militaire en Syrie. Cette résolution sur laquelle les deux ministres se sont entendus, exige que la Syrie renonce à son arsenal chimique. Est-ce que ce rayonnement mondial signifie que le pays en son sein est libre et respecte les droits de l’Homme ? La liberté d’un peuple passe avant tout par la liberté d’expression et d’opinion. Cette liberté se manifeste par la liberté des médias. Néanmoins, ils semblent largement influencés par le gouvernement de Poutine, actuel chef de l’état, élu en 1999. On peut alors se demander s’il existe une liberté des médias en Russie, et en quoi ils sont contrôlés par l’autorité politique. Nous verrons de quelle façon les médias sont contrôlés et quels en sont les impacts. Puis, quels sont les moyens d’opposition face à ce contrôle à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
En Russie, les médias sont très réglementés pour plusieurs raisons. Bien qu’en juin 2010, la cour suprême, qui est la plus élevée en Russie ait adopté pour la première fois de son histoire une interprétation cohérente de la jurisprudence concernant les médias de masse, il reste néanmoins quelques nuances. En effet, la Résolution explique que malgré l’interdiction générale de la censure stipulée dans un article de la Constitution de la Fédération de Russie, il est possible de limiter temporairement la liberté de l’information de masse, c’est-à-dire d’appliquer une mesure temporaire en cas d’état d’urgence ou de loi martiale, qui est une situation au sein de laquelle l'armée assure le maintien de l'ordre à la place de la