Ruy blas acte ii scène 2
Acte II, scène 2 : le monologue de la reine
2. Comment perçoit-on la solitude de la reine ?
La reine se sent « seule ». Ce terme est placé au centre du vers 754 et est fortement ponctué par un point d’exclamation. La reine est isolée au sein de la cour. Ses pensées sont négatives, on le perçoit avec « chemin obscur ». L’expression traduit une idée d’échec, de difficulté extrême.
3. Dans quel état d’esprit se trouve la reine au début de la scène ?
La reine se sent découragée, démoralisé. Elle ne se sent pas aimée. Elle s’estime prisonnière comme le souligne l’expression « sans flambeau dans un chemin obscur ». Les images liées à la lumière font apparaitre des antithèses qui donnent l’impression d’égarement. Elle est perdue, inquiète à l’idée de rester seule avec ses propres pensées : « où fuir maintenant ? » Le rythme de ces trois vers 752-755 est d’ailleurs saccadé et correspond à son état d’esprit.
4. Que ressent la reine à la vue du sang ?
La reine est préoccupée. Elle est émue et impressionnée par l’image du sang. L’exclamation du vers 756 traduit son effroi et son inquiétude. Le vocabulaire sur le sang n’est pas très dense, on trouve une hyperbole« main sanglante », une anaphore de « il s’est blessé » et le terme « sang ». La reine cherche des raisons à cette blessure, on peut d’ailleurs repérer un modalisateur « sans doute » qui confirme ses hypothèses. Elle estime que ce sang est un sacrifice trop important pour des « fleurs qu’on me refuse ici ». Elle se sent coupable d’avoir occasionné la souffrance de son amant inconnu. Pour elle, la disproportion fleur-sang ne devrait pas exister. Il n’empêche qu’elle n’en aime que plus son mystérieux inconnu.
5. Quelles caractéristiques font qu’aux yeux de la reine, l’inconnu est un héros ?
Il est « jeune ». C’est un aventurier car pour elle, il brave les dangers comme le confirme la tournure « vouloir franchir la muraille », « pour m’apporter des fleurs ». C’est un homme