Ryanair
19 décembre 2007 11:55 | Impressionné | 0 commentaire Elles n'ont pas tout en commun, bien sûr. Ni l'histoire, ni le pays, ni l'ampleur, ni même la politique de marketing. Mais l'idée de base de leur gestion est très proche : la compagnie aérienne irlandaise à bas-prix Ryanair et la chaîne de supermarchés Colruyt sont deux sociétés exemplaires en matière de management original. Commençons par la première. Il y a bientôt trente ans, Tony Ryan (décédé il y a peu) créa Ryanair, une petite compagnie aérienne régionale. Après quelques années difficiles, et des bilans peu enviables, il s'adjoint les services d'un certain Michael O'Leary, alors novice dans le management et relativement jeune. Après un passage par la case COO, Michael est nommé CEO et multiplie les rencontres, parmi lesquelles on notera la compagnie américaine Southwest, grand succès low-cost outre-Atlantique. C'est là que Michael O'Leary lance un nouveau concept : le low-cost. A cette époque, les compagnies nationales détiennent le monopole et s'attaquer à leur marché n'est pas de tout repos. Les grands spécialistes du domaine donnaient très peu de temps à Ryanair. Et pourtant... Loin des salaires mirobolants des dirigeants habituels, loin des dépenses vertigineuses et des avions volant à perte, le manager irlandais a l'oeil partout : la moindre économie est bonne à prendre... Si le système a des effets pervers (les pilotes devant par exemple financer eux-même leur uniforme), il a permis à Ryanair de démontrer que l'aviation n'était pas réservée à l'élite. On se souvient des campagnes tapageuses à l'encontre de la Sabena (qui n'a d'ailleurs pas résisté), de la Lufthansa et d'Alitalia (avions flanqués de la mention "Auf Widersehen Lufthansa" et "Arrivederci Alitalia"), de British Airways et d'autres... Aujourd'hui, Ryanair est la plus grande compagnie low-cost d'Europe et a dépassé British Airways au niveau du nombre de passagers par an, alors que