Réchauffement climatique par la suie
Des chercheurs ont récemment découvert que la suie est un facteur considérable pour le réchauffement climatique. En effet, le pouvoir réchauffant de la suie est plus influent que celui du dioxyde de carbone et suit un tout autre mode d’action. La suie réchauffe l’atmosphère en absorbant le rayonnement solaire, de par sa couleur noire, et en le convertissant en chaleur. Ainsi, elle empêche la formation de nuages et accélère la fonte de neige et de glace.
Les six sources d’émission de la suie sont le feux de biomasse en plain air (42 %), la combustion domestique de biomasse (18 %), le transport par route (14 %) et les autres transports (10 %), l’industrie et production d’énergie (10 %), et le chauffage au charbon et autres sources fossiles (6 %).
La suie est un agent très actif et tout les massifs montagneux sont touchés par ce fléau. L’Himalaya fourni l’eau nécessaire à une grande partie de l’humanité, ainsi un changement de l’hydrologie pourrait provoquer des conséquences explosives.
Limiter la diffusion de suie dans l’air aurait un effet bénéfique sur le climat, cela diminuerait le réchauffement d’environ 1 à 1,5° en peu de décennies.
Des scientifiques ont mis en évidence trois cibles principales pour une réduction des émissions de suie : l’ensemble de machines composées de diesel dépourvus de filtres à particules, les industries et les chauffages domestiques.
La suie n’est pas un danger que pour le climat, mais également pour l’homme. En effet, les particules fines provoquent des maladies respiratoires et accidents cardio-vasculaire.
Source : Y. Sciama, « Et si on commençait par la suie», dans Sciences et vie, n°1118, novembre 2010, pages 79 à