Récit de filiation
Un téléphone portable, un répertoire téléphonique, un numéro avec inscrit « Papa » … Lorsque je prends utilité de ce numéro, je retombe dans une certaine époque, une époque froide. Ça date d'environ deux années. Il commençait à faire froid et le divorce était complétement conclu depuis quelques jours. Mon Père vivait parmi nous dans cette maison, avant tout ça et les nouvelles n'étaient pas au rendez-vous.
Mon instrument téléphonique se mit à sonner et indiquait un appel entrant de mon Père. Je ne pouvais répondre suite à une occupation primaire. La trentaine de minutes qui suivit cet appel, j'étais libre, et je décidais donc de lui rendre visite pour avoir des nouvelles instantanées. Il vivait dans son appartement nouveaux, à quelques petits pieds de celui de ma Mère. L'appartement était dans un petit renfoncement tout juste à côté de la salle communale qui était utilisée pour les événements festifs. Je ne m'y peux de temps à rejoindre sa porte d'entrée. Claquant du doigts contre le carreaux, il ouvrit sans attendre. Winston dans la bouche, il entamait probablement sa huitième cigarette de la journée ; il était seulement treize heures. Cette odeur de tabac avait embaumée la pièce mais une autre odeur parfumée, virile et agréable se dégageait de son cou et de ses vêtements, apportant un contraste fruitée à cette fumée de tabac. Il se cala contre le bord du mini-bar de la cuisine. Il était pale, et peu de bonheur se dégageait de son regard. Je me suis senti, tout à coup, mal à l'aise. Quelques longues secondes s'écoulèrent.
Il était devant moi, fatigué et usé par les événements qui percutaient sa vie et ma jeunesse. Après beaucoup de naïveté, j'ouvris les yeux sur la grande faiblesse que me père cachait. Il était liquidé. Il me regarda et sorti d'un air rempli de tristesse : « Regarde, regarde se qu'il me reste, je n'ai plus rien ». Je commençait à culpabiliser et je ne su trouver de mots réconfortant dans