Ainsi que ce soit dans l’annonce de son projet, ou en installant des personnages fictifs dans un cadre réel, ou en les confrontant à des situations conformes à la réalité et qui révèlent leurs sentiments humains, l’écrivain semble reproduire le réel. Mais le roman est-il vraiment comme le dit Stendhal, « un miroir qu’on promène le long d’un chemin » ?

Partie II : Le romancier, quand il crée ses personnages, peut s’écarter du réel.

Au XIXe siècle, le romancier a pour mission de rendre compte du réel malgré cela le romancier peut s’écarter de la réalité, en plaçant ses personnages dans des aventures policières, lui faire vivre des histoires fantaisies ou fantastiques. Le romancier a alors pour but d’émerveiller, de distraire, le lecteur et de rendre attrayant son roman.

Gaston Leroux ou Agatha Christie sont tous deux de grands écrivains de roman d‘aventure ou du moins de roman policier, ils mettent en scène leurs personnage dans un contexte peu courant, comme lors d‘une enquête policière. Ainsi dans « Les dix petits nègres » d’Agatha Christie, dix personnages, dont chacun, dans le passé, a perpétré un homicide contre lequel la justice est impuissante, sont incités à se rendre sur une île et, bien qu'ils en soient alors les seuls résidents, sont mystérieusement assassinés l'un après l'autre, d'une façon qui rappelle inexorablement les dix couplets d'une comptine. Ici la romancière sort ses personnages d’un contexte ordinaire tout en gardant un cadre spatio-temporel réel, ce qui suscite alors chez le lecteur une part de mystère et d’accroche au roman. Quand à Gaston Leroux qui est surtout connu pour ses romans policiers empreints de fantastique, a écrit
« Le mystère de la chambre jaune » c'est un roman construit sur une intrigue et donc sur la recherche de la vérité. Leroux nous racontera l’enquête menée par le jeune reporter Rouletabille, limier surdoué et raisonnant par « le bon bout de la raison », qui va trouver la solution de cet affolant