Rédaction d'invention sur Un Coeur Simple de Flaubert
« Le moment arrivé elle courut vers l’amoureux. A sa place, elle trouva un de ses amis.
Il lui apprit qu’elle ne devait plus le revoir. Pour se garantir la conscription, Théodore avait épousé une vieille femme très riche, Mme Lehousais, de Toucques. »
Théodore, la semaine suivante, en obtint des rendez-vous.
Ils se rencontraient au fond des cours, derrière un mur, sous un arbre isolé. Elle n’était pas innocente à la manière des demoiselles, — les animaux l’avaient instruite ; — mais la raison et l’instinct de l’honneur l’empêchèrent de faillir. Cette résistance exaspéra l’amour de Théodore, si bien que pour le satisfaire (ou naïvement peut-être) il proposa de l’épouser. Elle hésitait à le croire. Il fit de grands serments.
Bientôt il avoua quelque chose de fâcheux : ses parents, l’année dernière, lui avaient acheté un homme ; mais d’un jour à l’autre on pourrait le reprendre ; l’idée de servir l’effrayait. Cette couardise fut pour Félicité une preuve de tendresse ; la sienne en redoubla. Elle s’échappait la nuit, et, parvenue au rendez-vous, Théodore la torturait avec ses inquiétudes et ses instances.
Enfin, il annonça qu’il irait lui-même à la Préfecture prendre des informations, et les apporterait dimanche prochain, entre onze heures et minuit.
Le moment arrivé, elle courut vers l’amoureux.
À sa place, elle trouva un de ses amis.
Il lui apprit qu’elle ne devait plus le revoir.
Pour se garantir de la conscription, Théodore avait épousé une vieille femme très-riche, Mme Lehoussais, de Toucques.
Elle avait attendu ce moment toute la journée. Félicité devait retrouver son amoureux Théodore entre onze heures et minuit, après qu’il soit passé à la Préfecture. Elle allait se marier ! Le plus beau jour de sa vie l’attendait, et il arrivait à grands pas.
Après avoir changé sa tenue plusieurs fois, anxieuse de vouloir être la plus belle version d’elle-même,