Réflexions personnelles sur le travail
Premières réflexions
Il n'est pas inutile de rappeler, que, à l'origine, chez les Romains, le "travail" désignait un instrument de torture latin (trepalium).
Il est non moins significatif de souligner que :
pour de nombreuses religions (notamment monothéistes) et morales d'inspiration religieuse, le travail est une "malédiction", une "condamnation", une "déchéance" (par rapport à un état "originel" de... liberté et de... non-travail) ; de nombreuses sociétés ont institué une peine de... travaux forcés et des "camps de travail" ; en Grande-Bretagne, le capitalisme s'est développé dans des Work-houses qui étaient de véritables bagnes pour enfants, "indigents", femmes... ; en France, à l'instar de tous les pays occidentaux, la notion de "droit au travail" - qui est en fait, si l'on analyse bien les choses, le droit à s'approprier pleinement les revenus de son activité laborieuse - glisse vers celle d'obligation de travailler sous peine de perdre tout statut social et tout revenu et, de ce fait, toute dignité humaine, toute humanité ; dans toutes les sociétés fondées sur le travail et, en fait, sur l'exploitation d'une majorité par une minorité, il y a une condamnation systématique, un rejet fanatique, une exclusion totalitaire... de celles et ceux qui, en tant qu'individus, ne se "réalisent" pas par le travail : les oisifs, les artistes (du moins, ceux qui sont en dehors du show-biz), les vagabonds, les "déviants", les hors-la-loi (du travail), les "contestataires"... ; chez de nombreuses sociétés (dites) primitives" le mot "travail" n'existe pas ; il existe un autre glissement sémantique : le travail désigne à la fois une "activité" et le lieu où s'exerce cette activité (ne dit-on pas en effet que l'on va... au travail pour y... travailler) alors que les activités de loisirs se pratiquent dans des espaces-temps qui ne se confondent pas avec ces activités (le dimanche, je pratique la chasse aux papillons à la