Réflexions sur la professionnalisation
SOMMAIRE
1- Jean-Marie BARBIER - Voies nouvelles de la professionnalisation
2- Moktar KADDOURI - Professionnalisation et dynamiques identitaires
3- Pierre PASTRE - Formation et professionnalisation : le point de vue de la didactique professionnelle
Conclusion
Bibliographie
1- Jean-Marie BARBIER -
Voies nouvelles de la professionnalisation
Selon cet auteur, un nouvel espace qu'il désigne par « culture de professionnalisation » est apparu en France depuis une vingtaine d'années, suite à la restriction des moyens nationaux accordés à la formation (p. 122). Son développement aurait pour origine les mutations économiques et sociales et en particulier l'organisation de la flexibilité du travail imposée par un marché librement concurrentiel avec un « pilotage de la production par la demande » et « une recherche de la productivité à partir du facteur humain » (p. 123). Ce contexte a amené à l'idée de transformation des êtres sociaux. Jean-Marie BARBIER nous parle ici de « transformation conjointe de l'action et de l'environnement » et de « transformation conjointe de l'acteur et de l'action » (p. 122). Nous comprenons bien alors la prégnance de la notion de compétence qui en résulte et qu'il définit comme « le produit, axiologiquement indexé, d'un processus d'attribution à un sujet de caractéristiques susceptibles de rendre compte d'une activité située, valorisée par l'acteur de cette attribution » (p. 125). Ainsi Jean-Marie BARBIER nous donne sa définition de la professionnalisation : « Processus finalisé de transformation de compétences en rapport avec un processus de transformation d’activités » (p. 126). Les pratiques à intention de professionnalisation peuvent prendre différentes formes (l’auto-analyse du travail, des pratiques ...) mais toutes ont en commun une intention de « production de compétences de gestion et de rhétorique de l'action » (p. 131). Jean-Marie BARBIER cite alors Richard