régime parlementaire et régime présidentiel
Pierre Manent écrit : « On peut définir le système libéral qui est le nôtre comme un système de séparation : séparer l’Église, séparer l’État et la société, séparer les pouvoirs, séparer la science et la foi. Toute notre organisation est fondée sur un système de séparations [..]».
Cette théorie de la séparation des pouvoirs tire ses origines de l’antiquité grecque et se fonde sur la démocratie athénienne.
En effet, au 5ème siècle, dans les cités athéniennes, on trouve déjà une tendance à la dilution du pouvoir politique : les cités démocratiques ou aristocratiques, ont un pouvoir qui est divisé entre différents organes spécialisés. Entre ces derniers, doit s’établir une collaboration pour maintenir un équilibre. Ces organes étaient composés de l’assemblée populaire, des magistrats et des organes de conseil, chargés d’assurer la liaison entre l’assemblée, le peuple et les magistrats.
Il y avait également une assemblée du peuple : l’ecclésia, qui, elle, décidait de la vie politique. Les magistrats avaient le pouvoir dans des domaines stricts. Et enfin, les organes de conseil conseillaient et contrôlaient les magistrats. Il s’était donc imposé dans la première démocratie, une stricte séparation des pouvoirs, sans théorie préalable.
La séparation des pouvoirs est un principe qui tend à prévenir des abus du pouvoir en confiant l'exercice de celui-ci à plusieurs organes, chargés chacun d'une fonction différente, et en mesure de se faire mutuellement contrepoids. Le principe, fut formulé par Locke puis Montesquieu, à qui l'on fait remonter la distinction classique des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. D'une part, la séparation des pouvoirs peut-être stricte, c'est-à dire qu'il y a une indépendance des pouvoirs dans différents organes qui interagissent peu ou pas entre eux. Cette théorie est caractéristique du régime présidentiel. En opposition, la séparation des pouvoir souple est une collaboration des organes entre eux, typique du