Régimes totalitaires
A) Des régimes antidémocratiques reposant sur la concentration des pouvoirs
• A leur mise en place, les régimes totalitaires suppriment les libertés individuelles (à l’instar des nazis en 1933) : liberté d’expression, liberté de la presse, liberté de réunion, confidentialité des communications, droit à la propriété (qui peut être confisquée). D’autre part, le parti au pouvoir devient le seul parti autorisé : c’est le cas en URSS avec le PC depuis 1917, en Italie avec le parti fasciste depuis 1924 et en Allemagne avec le parti nazi depuis 1933. Même si le droit de vote n’est pas supprimé, le fait que le pluralisme politique ait été supprimé (ou qu’un parti unique soit autorisé) enlève toute possibilité de choix au citoyen (qui, dépossédé de ses droits, n’en est plus vraiment un).
• D’autre part, la quasi-totalité des pouvoirs est concentrée entre les mains du chef : à la mort du président Hindenburg en 1934, Hitler cumule les fonctions de chancelier et de président du Reich ; en URSS, Staline est Premier secrétaire du PC et à la tête du Politburo dès 1925. En Italie, les fascistes maintiennent le roi Victor-Emmanuel III sur le trône mais le dépossèdent d’une partie de ses attributions). Les parlements russes (la Douma) et allemands (le Reichstag) sont dissous : les régimes totalitaires mettent donc à mort les structures démocratiques existantes. Enfin, le chef fait l’objet d’un véritable culte de la personnalité : il est mis en avant par la propagande d’Etat, présenté comme le guide du peuple, qu’il ne faut pas contester : d’ailleurs, les termes de Führer, de Duce ou de Vodj – surnoms donnés à Hitler, Mussolini et Staline – signifient « guide ».
B) Des régimes fondés sur la terreur de masse
• La violence est exercée directement par l’Etat (ou par les organes du parti). On procède à des arrestations – souvent arbitraires – puis les suspects sont soit déportés dans des camps