République romaine
1.1) Origines
Au début de la république, les patriciens s'emparent du pouvoir et dominent la vie romaine pendant plusieurs décennies. Ils s'attribuent toutes les prérogatives religieuses, politiques et judiciaires attachées aux rois. Ils sont organisés en "gentes", grandes familles de l'aristocratie terrienne, appuyées par des "clients". Le Sénat comme les magistrats sont patriciens. L'autre classe sociale est composée de plébéiens, gens à l'origine obscure et sans aucun pouvoir. Le début de la république est marqué par la lutte entre patriciens et plébéiens. La ville même de Rome reflète cette juxtaposition des deux classes, le Palatin est le domaine réservé du patriciat qui a seul accès au culte capitolin et la plèbe, elle, se rassemble sur l'Aventin, autour du sanctuaire de Cérès.
1.2) Séparation des pouvoirs
Peu à peu cependant une évolution se dessine qui conduit le patriciat à faire une place mesurée à la plèbe dans la vie politique de la cité. Au milieu du Ve siècle av. J.-C., la Loi des XII Tables, code inscrit sur douze tables de bronze dressées sur le Forum, manifeste un esprit nouveau et devient la source de tout le droit public et privé dont l'Europe conserve encore des traces à l'heure actuelle.
Les institutions républicaines reposent désormais sur une relative séparation des pouvoirs et un contrôle réciproque des organes du gouvernement.
Les comices, assemblées du peuple, élisent les magistrats, votent lois et plébiscites. D'apparence démocratiques, elles sont néanmoins dominées par les riches.
Les magistrats disposent du pouvoir exécutif. Pour éviter un retour déguisé vers la monarchie, leurs fonctions sont collégiales, annuelles et non renouvelables. Peu à peu s'établit un ordre d'exercice des magistratures, le cursus honorum : qui veut faire carrière doit être successivement questeur (gestion des finances), édile (administration