Résistants.
Après une brève période d’exode au moment de l’invasion allemande, la famille Duval regagne Caen. C’est à leur retour, qu’ils entendent l’appel du général de Gaulle. Bernard Duval dont le père est un poilu de la Grande Guerre, comprend le désarroi de ses parents devant la défaite. Avec un groupe de copains, ils souhaitent à leur tour résister à la contrainte. L’engagement
Son premier acte « officiel » de résistance a lieu en octobre 1941 au profit du réseau Hector. Jeune ouvrier menuisier, il doit poser des portes de cellules au sein de la maison d’arrêt de Caen et profite de cette introduction dans le milieu carcéral pour passer des lettres au responsable local du réseau, André Michel, peintre décorateur de son quartier, qui a été arrêté quelques semaines auparavant. Ce dernier sera fusillé en mai 1942.
Bernard Duval entre véritablement dans la Résistance par l’intermédiaire de son camarade de classe Bernard Boulot en janvier 1942. Ce dernier préparant un CAP de tourneur sur métaux a été en contact avec des étudiants membres du mouvement Front National. Tous les deux accomplissent des missions de renseignement qui consistent en des relevés de positions sur la côte et sur les fortifications du mur de l’Atlantique. En raison de leur jeune âge, on ne se méfie pas d’eux. Mais en janvier 1944, un des membres du petit groupe dérobe des papiers importants au bureau du mouvement de collaboration, le RNP. S’en suit une vague d’arrestations conduites par la Gestapo.
Bernard Duval est arrêté le 10 mars 1944. Malgré un interrogatoire musclé, il ne parle pas. Il est enfermé dans la cellule 27 de la maison d’arrêt de Caen. On lui promet une exécution sommaire. Un aumônier de