Les oppositions entre les générations ont fait leur apparition lorsque les baby boomers sont arrivés à la âge adulte. Plus nombreux et dans une société où les places sont limitées, ils se sont battus pour celles-ci. Ainsi s’est déclarée une « guerre des générations ». Dans son ouvrage Anthropo-logiques (1974), Balandier fait état de l’évolution de la société et de ses effets sur la jeunesse, expliquant certains types de comportements. Son étude survient peu de temps après le premier mouvement de révolte de la jeunesse: mai 68. La jeunesse semble depuis constituer une société à part. Est-ce réellement le cas?

La jeunesse n’est pas une catégorie précise. Elle est constituée de plusieurs catégories, plus ou moins définies, qui se chevauchent. Elle possède ses différentes classes sociales et statuts dont l’âge biologique n’est pas réellement pris en compte, car relatif. Cette imprécision quand à la définition de la jeunesse est due à des incohérences. Ainsi, après les remous provoqués en mai 68, la majorité est passée de 21 ans à 18 ans. Parallèlement, les études sont de plus en plus longues.
Cet isolement de la jeunesse s’explique également par le fait qu’elle ne trouve sa place dans le monde du travail. Les places étant en majorité toutes occupées par les générations précédentes, elles même ne pouvant céder leur place en raison de l’apparition d’un 4e âge, résultant du progrès continuel de l’espérance de vie.
Dés lors, les jeunes se sont isolés et regroupés dans des cadres sociaux qui leur est propre, fonctionnant de façon autonome, soudés, partageant les mêmes aspirations et rejetant le système social dans lequel ils vivent.
Toutefois, cet isolement est volontaire et non généré par ce système social.

Malgré sa volonté d’isolement, la jeunesse est integrée à la société dite « adulte ». La possibilité de participer à la vie politique de son pays lui est permise. Dès la majorité, tout citoyen est en droit de voter. Et il lui est possible de