Résumé de Musique, identité et "ville monde" de Martin Stokes
Université Paris 8 Saint-Denis
RAZAFIMBELO Doris
LACOSTE Blanche
Nous avons choisi d'analyser l'article de Martin Stokes, professeur d'ethnomusicologie à l'Université de Chicago, intitulé Musique, identité et « ville-monde »1. Le but de ce travail est de redéfinir le terme d'identité dans notre société actuelle (dans son contexte de mondialisation). Pour démontrer la complexité de ce terme, Stokes, à l'aide d'un exemple bien précis, illustrera les circonstances d'une construction d'identité à travers la musique. Tout d'abord il s'appuie sur un bref historique allant des années soixante-dix à aujourd'hui. Pendant vingt ans l'identité se résumait à des valeurs symboliques tels que le langage et la personnalité. A cette époque trois courants disciplinaires étaient impliqués à définir à leur manière le terme d'identité : la psychanalyse, la sociologie et l'anthropologie. Avec l'exemple de l'expérience diasporique des esclaves africains en
Amérique, Stokes nous démontre que l'ego se forge dans la musique. En effet à cette époque l'identité est fortement liée à la race et l'ethnicité, cependant la mondialisation et l'industrie de la world music ont eu tendance à mystifier cette idéologie (Graceland de Paul Simon) .
Par ailleurs, l'époque postcoloniale a également laissé des séquelles dans l'analyse musicologique et ethnomusicologique de l’identité. En effet, Kofi Agawu dénonce la manière occidentale de comparer toutes musiques à la sienne. « Il est grand temps que l'on commence à traiter les autres musiques en tant que musiques plutôt qu'en tant qu'autres. » affirme celui-ci en
1992. Nous savons aujourd'hui que c'est une erreur de penser que toute musique traditionnelle n'est pas touchée par l'impérialisme culturel. En revanche, Stokes fait la distinction entre le « mondial »
(industrie phonographique, la ville et l'état nation) et le « local » (privé de politique).
Nous traiterons les parties dans l'ordre présenté par