Résumé de "postproduction" de nicolas bourriaud
Début 1990, démarre un accroissement du nombre d'artistes, qui se lancent dans l'interprétation, la reproduction, la ré-exposition ou l'utilisation d'œuvres existantes, et créent par d'autres. Cet art intervient dans une société de consommation et représente l'augmentation de l'offre culturelle. Par l'insertion de leurs travaux, ayant pour base celui d'un autre, ces artistes participent à la révocation de la différence attribuée entre production et consommation, création et copie, ready- made et œuvre originelle. De moins en moins de création offre de la nouveauté, les formes utilisées pour la plupart sont déjà produites, témoignant ainsi d'un désir d'y trouver un réseau de signes et significations, plutôt qu'une simple constatation de forme original et autonome. L'intention et la réflexion artistique de chacun se base sur le désir de produire de la singularité, et de se servir du quotidien, et de la multitude d'objets que l'on y trouve pour trouver du sens. La création se construit en un sens grâce à son histoire. L'emploi du préfixe « post » ne sert pas de désignation de quelques copies, à la manière d'une lamentation, mais plutôt, le moyen d'inventer de nouveaux protocoles d'usage, de représentations et de structures formelles déjà existantes. La société est ici utilisée de répertoire de formes. Les artistes calquent et s'imprègnent d'autres recherches et emploient des formes déjà produites. Prenons l'exemple d'un DJ, qui construit son travail, dans la plupart du temps, à partir de produits inscris dans l'histoire de la musique. Il ne s'agit plus de faire table rase du passé ou de créer forcément à partir de rien mais de trouver le moyen de s'insérer dans le flux de production.