Résumé de quelques livres pour le bts sio thème le sport
Jouer juste, François BÉGAUDEAU
Verticales, 2008, éditeur original : Seuil, 2003 (« Folio » Gallimard, 2008).
L’auteur
François Bégaudeau, né en 1971, est l’auteur de la célèbre autofi ction Entre les
Murs, qui triompha aussi une fois portée à l’écran par Laurent Cantet ; agrégé de Lettres modernes, passionné de football depuis son enfance, il s’occupe également de musique, de reportage, de cinéma… et vient de publier il y a quelques mois un émouvant roman sur l’adolescence et ses complexes :
La Blessure, la vraie.
L’oeuvre et son contexte
Premier roman d’un surdoué touche-à-tout, Jouer juste se signale d’abord par sa brièveté (102 pages) et par sa construction : aucun retour à la ligne ne vient interrompre le monologue halluciné d’un entraîneur qui, juste avant les prolongations d’une coupe d’Europe, harangue ses joueurs et mêle aux considérations sportives des confi dences de plus en plus intimes.
L’oeuvre en quelques mots
Le titre s’explicite dès les premiers mots : « Jouer juste, dit-il » (p. 9), mots qui referment d’ailleurs le propos cent pages plus loin : « la conviction dis-je d’avoir joué juste » (p. 102). C’est donc un texte très « écrit », très formel, qui montre la maîtrise des codes du romanesque en même temps que l’aisance à s’en aff ranchir : on peut s’agacer de ce côté « postmoderne », ou admirer le brio de l’ensemble.
Le thème dans l’oeuvre
Certes la thématique sportive n’est pas absente de l’oeuvre, mais elle sert plutôt de structure insérante, de « hauptmotiv », à ce qui peu à peu émerge comme le coeur du texte, le récit d’un échec amoureux. Dès la page 13 le nom de la femme aimée surgit, « Julie », pour permettre l’entrelacs de la « chorégraphie footballistique » et de la danse amoureuse. Perdre un match – la défaite est annoncée plusieurs fois, mais pas confi rmée, ou connaître un fi asco sentimental devient peu à peu une commune misère ! Même si aucune autre voix ne se fait entendre, les réactions de