Résumé de l'Etranger d'Albert Camus
Écrit par Albert Camus (1942) L’Étranger d’Albert Camus est un roman narré à la première personne du singulier, offrant au lecteur la possibilité de s’inviter dans l’univers psychologique, social et philosophique du narrateur. Le récit met en scène un personnage déconcertant car libéré des normes de la société au profit de sa vérité intime et inaliénable.
Natif d’Algérie, dans une action qui se situe historiquement avant les déclarations indépendantistes de 1954, Meursault se révèle de prime abord relativement antipathique : il ne pleure pas aux obsèques de sa mère, n’a aucune réelle ambition maritale, ne fait aucun effort pour se rendre sympathique et refuse tout compromis qui le rendrait « socialement tolérable ». Bref, il devient rapidement, et pour le lecteur avant tout, l’archétype de l’étrangeté : c’est-à-dire ce qui inquiète, dérange, ne peut être compris ni saisi.
Et voici, précisément, où Albert Camus souhaite nous emmener : réfléchir sur le concept de la « différence » et l’intolérance partielle voire totale qu’elle génère au mépris de tout bon sens.
Mais reprenons, élément par élément, les preuves avérant la culpabilité de notre client :
Le roman s’ouvre sur Meursault qui reçoit une lettre lui annonçant la mort de sa mère, patiente d’un asile depuis de nombreuses années. Le narrateur s’y rend donc, accomplit son « devoir », s’occupe des formalités administratives, bref, il fait ce qu’il faut comme il faut. Si ce n’est, peut-être, qu’il ne verse aucune larme de tristesse : premier élément de suspicion.
Sa situation s'aggrave : peu de temps après l’enterrement, Meursault retrouve son amie Marie avec laquelle il entretient une relation des plus licencieuses, hors mariage cela va sans dire. Baignade, cinéma, amour, tout y est pour consoler un deuil des plus discrets.
Suite à cela, Meursault aide Monsieur Raymond Sintès, voisin de pallier et ami de l’accusé, pardon, du narrateur, en l’action suivante : mentir à propos