Résumé de l’article de umberto eco, "innovation et répétition : entre esthétique moderne et post-moderne", extrait du numéro « the moving image », 1987, volume 114, n°4
676 mots
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L’esthétique moderne admet comme principales caractéristiques des produits de mass média, la répétition et l’obéissance à un schéma préétabli. Ainsi ce qui attire dans le livre, c’est l’apaisement et l’ampleur psychologique qu’il confère au lecteur par le fait qu’il retrouve continuellement ce qu’il connait déjà et veut voir de nouveau. C’est donc avec la réfutation de l’existence d’une succession d’évènements au profit de la concentration sur un instant qu’on aime pour sa récurrence. Ce mécanisme semble courant de nos jours contrairement au XIXème siècle ou les personnages s’acheminaient inexorablement vers leur mort au fil des aventures. Le savoir vivre dans une société bourgeoise dessinait un réseau de messages prévisibles fourni par le système social à ses membres permettant à la vie de s’écouler. Alors que le changement en tout genre de la société contemporaine, lui appelle des récits basés sur la redondance représentant alors une invitation à la détente. Tout ce qu’on peut dire c’est que le feuilleton du XIXème siècle et les mass média contemporains recourent à des procédés différents pour donner au prévu l’apparence de l’inattendu. La répétition est le fait de dupliquer un objet. En effet, la réplique est la doublure d’une chose existante. Mais, la répétition est à première vue ce qui ne nous semble pas identique à aucune autre chose. Pour cela, la réplique est une chose qu’on nous présente comme étant originale et différente mais dont nous savons qu’elle existe déjà mais malgré cela, cette chose nous plait et nous l’achetons. A cet effet, nous trouvons différents types de répétitions sur le marché : le retake ( recyclage de personnage dans le but de raconter la suite de leur première aventure), le remake (nouvelle version d’un récit qui a eu du succès), la série (association de personnages secondaires variés donnant une impression de changement à des personnages centraux immuables dans une situation fixe alors qu’en fait la