Résumé du cours
Dans ce cours, nous avons essayé de démontrer la relation qui existe entre le développement économique et l’urbanisation. Mais on peut poser la question inverse : l’urbanisation provoque-t-elle le développement économique ? Le développement économique est-il stimulé par l’existence des villes ?
Une abondante littérature a mis en évidence le rôle de la ville dans l’évolution des sociétés et dans le développement économique, tant à l’ère moderne qu’à l’époque des premières manifestations de la révolution industrielle. Les villes sont des centres de civilisation et de société civile. Elles ont été de tout temps, des foyers d’innovation, de culture et d’invention. Aussi, l’exercice des fonctions urbaines a fait naître de nouvelles relations sociales basées sur la spécialisation et l’échange. Le fonctionnement d’une économie de marché est donc, quasi impensable sans ville et sans les places centrales.
Bref, le développement économique est inconcevable sans ville, tant pour des raisons économiques que pour des raisons sociales. La ville est donc, une condition nécessaire du développement. Mais est-elle une condition suffisante ?
De nouveau, l’histoire nous livre des éléments de réponse. Les villes n’ont pas attendu la révolution industrielle pour naître et certaines villes célèbres de l’antiquité (que sont Rome et Alexandrie) n’ont pas provoqué de révolution industrielle. De plus, des villes préindustrielles comme Athènes, Mexico ou Kyoto ne sont pas devenues pour autant, des foyers d’innovations technologiques importants1…
Revenons à l’époque moderne : nous avons vu dans l’un des premiers chapitres, que l’urbanisation se manifeste dès que s’amorce le processus de développement économique. Aussi, quelques augmentations de la productivité agricole, assorties d’une amélioration des conditions sanitaires, suffisent pour déclencher un mouvement d’urbanisation.
Des taux d’urbanisation dépassant 20% sont observés très tôt dans le processus de