Résumé livre empire des sports
Pour la société actuelle, la mondialisation semble récente alors qu’elle est gravée dans une histoire ancienne dont le point de départ est l’expansion coloniale du XIXème siècle. Certains phénomènes, toutefois marginal, illustrent un renversement de la situation coloniale lorsque les métropoles adoptent des pratiques sportives d’« indigènes ».
En situation colonial, le développement du sport est réalisé majoritairement par des groupes européens, implantés dans les colonies. A l’origine, ce sont les militaires occupent une place prépondérante dans l’adaptation du sport par les sociétés locales. Les enseignants par le biais du système éducatif occidental vont également cultiver les qualités vertueuses du sport, tout comme les missionnaires aussi bien protestants que catholiques. Enfin, l’attitude des élites autochtones fut déterminante dans la pérennisation durable des valeurs sociales et morales.
Toutefois, la pratique et la sociabilité des sports modernes ne se sont pas imposées si aisément dans les colonies. Ce processus d’ingènisation va révéler une autonomie dans l’esprit du jeu ou les techniques adoptées. Les autochtones veulent progresser dans le sport pour progresser socialement. D’autre part, en termes d’espaces, l’origine de la pratique et les vecteurs de sa circulation se situe régulièrement dans les capitales et grandes villes. Le sport colonial demeure un espace d’interaction entre la colonie et la métropole symbolisé par les nombreuses tournées des équipes métropolitaines fidélisant à la culture européenne. Dans des cas de moins en moins marginaux, les sportifs « indigènes » vont s’intégrer dans les équipes nationales de l’empire. Quelques mouvement vont s’émanciper de la tutelle coloniale à travers le sport et défient l’autorité politique. Néanmoins, l’espace sportif de l’empire ne doit pas masquer les logiques locales d’exclusion et de ségrégation dont les tribunes en sont le