Résumé mémoires de guerre tome 3 - de gaulle
De septembre à novembre 1944, de Gaulle sillonne le pays, passe les troupes en revue ; partout, son impression est la même : "il y avait à mon égard, la même sorte de plébiscite" (p.22).
De Gaulle se sent légitime dans son action car, écrit-il : "La nation discernait, d'instinct, que dans le trouble où elle était plongée elle serait à la merci de l'anarchie, puis de la dictature, si je ne me trouvais pas là pour lui servir de guide et de centre de ralliement." (p.30)
Les troupes de libération avancent mais elles sont retardées par le manque de moyens matériels, de carburant notamment, les Américains étant peu soucieux d'équiper les forces françaises (p.43) et Roosevelt cherchant à écarter la France du règlement de l'armistice. Les forces françaises remportent cependant de beaux succès.
Une certitude se dégage des visites au pays : la libération doit s'accompagner de transformations sociales, surtout dans le monde ouvrier.
Les prix ayant augmenté d'une échelle de 100 à 300, il y a nécessité d'augmenter les salaires de 40 % à la libération, en évitant la catastrophe que serait l'inflation. (p.48)
Par ailleurs, se constituent des cours spéciales de justice et sont dissolues toutes les cours martiales ; les exécutions et les représailles sont punies. Les milices sont dissoutes malgré les pressions d'anciens maquisards et des communistes qui agissent dans l'ombre. L'attentat meurtrier de Vitry-sur-Seine témoigne de l'hostilité des opposants aux mesures prises par de Gaulle dans ce domaine.
Dix semaines se sont écoulées depuis la libération de Paris, de Gaulle tire un bilan positif et se félicite de la mise en place de l'Assemblée consultative nouvelle le 12 octobre, une assemblée aussi représentative que possible.
LE RANG :
La France retrouve son équilibre malgré la misère, elle est prête à se reconstruire, tout en poursuivant son effort de guerre car tout le territoire n'est pas libéré, et cela sous la direction d'un gouvernement