Résumé: profession de foi du vicaire savoyard
PROFESSION DE FOI DU VICAIRE SAVOYARD – Rousseau
Un vicaire savoyard raconte ses confessions à un jeune homme. Pour commencer, il lui apprend qu’il n’est pas un grand philosophe mais qu’il aime la vérité. Il ne veut pas le convaincre mais juste lui dire ce qu’il pense. Il est né pauvre et paysan, rien ne le prédestinait à être un homme d’église. Mais celui-ci doutait de pouvoir tenir les promesses qu’il avait faites en devenant prêtre. Dans sa jeunesse, il y en a une qu’il ne put respecter, celle de ne pas avoir de rapport. Mais cette erreur lui a permis de remettre en question les principes que lui avait enseignés l’église. C’est à ce moment-là qu’il décide de lire des œuvres de philosophes pour trouver les réponses à ses questions. Après avoir lu plusieurs livres, il en vient à la conclusion que les philosophes ne peuvent pas répondre à ses interrogations, car ils se contentent uniquement de défendre une thèse sans rien apporter de nouveau. Pour lui ses interrogations ne peuvent être résolues car l’esprit humain est trop borné. Ses questions sont les suivantes : « Mais qui suis-je ? Quel droit ai-je de juger les choses ? et qu’est ce qui détermine mes jugements ? » Pour répondre à ces questions, il va se tourner vers lui-même et en venir à la conclusion que la sensation qui est en lui n’est pas la même chose que sa cause ou son objet. Ainsi toutes les disputes des idéalistes et des matérialistes ne signifient rien pour lui. Pour le vicaire, le but est de pouvoir donner un sens au mot « est ». Pour lui, les idées comparatives et numériques ne sont pas des sensations : « Pourquoi l’image, qui est la sensation, n’est-elle pas conforme à son modèle qui est l’objet ? » Le fait de juger est une action active tandis que celui de comparer est une action passive. Or si nous étions passifs il ne pourrait pas y avoir de communication entre nos sens. Il y a donc une force de l’esprit qui rapproche et compare les sensations. Telle est la conclusion à laquelle il