Résumé d'analyse "air de la solitude" de gustave roud
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Gustave Roud, né le 20 avril 1897, ira vivre avec sa famille à l’âge de 11 ans au coeur du Haut Jorat, dans la campagne vaudoise, endroit dans lequel il vécu, et ce jusqu’à sa mort en 1978. La notion de différence : Il est primordial si l’on veut s’imprégner de la poésie de Roud, de comprendre l’état du poète au moment de sa rédaction. Roud s’apercoit très tôt de ce qu’il appelle « sa différence », et toute sa vie ne sera que la confirmation de ce présentiment. Au lieu de reprendre le domaine familial, Roud entreprend des études en lettres, ce qui suscita une certaine incompréhension de la part de ses parents. En effet, il était lui-même l’unique fils de la famille. A mesure qu’il déployait son talent poétique, Roud vit s’accroître en lui cette sentiment de différence, car lui était donné de voir les beautés que recelle la terre, sans pour autant être compris des autres. A cela s’ajoute son homosexualité, dont il parle très peu, qui ne fera qu’appuyer sa différence. Les choix du poète l’ammènent donc à errer dans ce qu’il nomme « solitude ». Elle se présente sous deux formes. Il y a la solitude désirée, recherchée par le poète qui lui permet de se retrouver au travers de la poésie, près de la nature, près de lui-même. Le second aspect, prédominant chez Roud, est la solitude qui désole, la malédiction qui isole, l’absence de toute chaleur humaine désirée. Il y a, parsemé ça et là dans la poésie de Roud, l’appel à cet autre moi, à l’ami désiré : « Une autre année, nous y monterons ensemble, voulez-vous, et vous le verrez comme je l’ai vu, couché sur le bord d’une vallée de moissons mûres » (Extrême-Automne, p.63) Il y a cette notion du poète maudit, incompris, idée oh combien présente chez les poètes romantiques.
Le romantisme : Bien que Roud advienne au début de l’ère moderne il n’en restera pas moins proche du romantisme. Il y a dans sa poésie une nostalgie criante, la quête incessante d’un paradis perdu. Il ne s’agirait pas du paradis judéo-chrétien, ce n’est