Résumés
Afin d’apporter des réponses concrètes à cet épineux problème, l’auteur retrace l’histoire des pratiques éducatives des familles et de l’institution scolaire en s’attardant sur les châtiments corporels. Il ne défend pas ces pratiques non seulement stériles mais conduisant aussi parfois à la maltraitance. Afin de proposer une alternative, il nous invite alors à explorer quelques grandes pensées éducatives. Qu’ont dit les philosophes, les psychanalystes et les pédagogues sur cette question ? La partie la plus intéressante et la plus novatrice de l’essai concerne cependant les propositions de l’auteur qui veut montrer que la sanction peut être pensée dans un horizon de socialisation et d’autonomisation du sujet.
Selon lui, pour être éducative, une sanction doit poursuivre un but triple. Tout d’abord, elle doit viser un fin éthique car, explique-t-il, «la sanction rend possible en l’enfant l’émergence de sa responsabilité subjective». Il ne s’agit pas d’attendre de lui qu’il soit responsable a priori mais d’agir par la sanction afin qu’il le devienne. D’autre part, la sanction doit s’exercer dans un but politique au sens où elle «vise à rappeler la primauté de la loi et la prééminence des adultes». Enfin, pour que la sanction soit éducative, elle doit comporter une dimension sociale ou prophylactique, comme coup d’arrêt à des pratiques prohibées. Sans elle «l’enfant peut-être amené à persévérer, à aller plus loin».
Ensuite, pour qu’une sanction garde ces vertus éducatives, l’auteur nous rappelle qu’elle doit rester individuelle. «La sanction collective est